Un texte de Bernard Andrès | Thèmes : Covid-19, Politique, Société
Numéro : Argument 2022 – Exclusivité web 2022
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Un texte de Bernard Andrès | Thèmes : Covid-19, Politique, Société
Numéro : Argument 2022 – Exclusivité web 2022
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Marchand et juge de paix, Pierre Du Calvet est devenu une personnalité marquante de l’après-Conquête par son engagement dans une réforme radicale du système judiciaire colonial. Au risque de sa vie et de ses propres intérêts, Du Calvet dénonce publiquement les abus dont lui-même et ses concitoyens sont victimes dans ce premier Québec agité par les contrecoups de la Révolution américaine. Quand l’indépendance est déclarée chez les voisins du sud, il poursuit le combat dans la presse québécoise naissante. L’esprit voltairien de la Gazette littéraire de Montréal conduit en prison ses animateurs, Du Calvet et d’autres intellectuels. Sitôt libéré, il dénonce la « tyrannie » du gouverneur en publiant à Londres un factum enflammé. Paru en anglais (The Case of Peter Du Calvet) et en français (Appel à la justice de l’État), son pamphlet de 1784 inspirera la première constitution canadienne (1791).
Invité : Bernard Andrès, écrivain et historien
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : Auditorium de la Grande Bibliothèque
Qu’éveille aujourd’hui le nom de du Calvet, sinon, pour les Montréalais, l’auberge du même nom dans le Vieux Montréal, là-même où l’homme vécut jadis au coin des rues Saint-Paul et Bonsecours?
Comme beaucoup d’intellectuels libres-penseurs de la fin du XVIIIe siècle, Pierre du Calvet a été oublié ou ostracisé par l’historiographie du siècle suivant. En 1888, pour l’historien fédéraliste Douglas Brymmer, Du Calvet n’est qu’un « cynique traître », mais pour son plus récent biographe, Jean-Pierre Boyer, il est le chef de file du mouvement réformiste canadien des années 1780 et l’inspirateur de la première constitution canadienne, l’Acte constitutionnel de 1791 qui conduisit à la première Chambre d’assemblée du Québec.
Entrevues et balados de Bernard Andrès (2023)
produites par l’Association internationale des études québécoises (AIEQ) et réalisées par Pierre Fraser
Conçu et animé par Bernard Andrès, le Voyage en littérature québécoise (VLQ) est un programme vidéo de formation destiné à l’enseignement de la littérature québécoise. Vivant et illustré de documents d’époque et de références bibliographiques et numériques, le VLQ s’adresse aussi à toute personne désireuse de se familiariser ou d’approfondir ses connaissances dans le domaine. Présenté sous forme d’entrevues vidéo avec des spécialistes de divers genres littéraires, le VLQ repose sur l’Atlas littéraire du Québec (Fides, 2020). Ces entrevues sont diffusées sur YouTube et Spotify. Chaque capsule vidéo (aussi accessible en balado) dure une heure en moyenne. Elle comprend un préambule, suivi d’un entretien sur la poésie, le théâtre, la littérature des femmes, la littérature migrante, la littérature autochtone, le roman policier et la littérature populaire, la censure, etc. Au cours de l’entrevue ou en annexe à celle-ci, des renvois sont effectués vers les notices correspondantes au sujet, qui peuvent être consultées dans l’Atlas littéraire du Québec.
Le Voyage en littérature québécoise est diffusé par l’AIEQ, par Photo/Société et par l’Académie des lettres du Québec.
Parmi les plus visionnées, l’entrevue de Bernard Andrès avec Norbert Spehner sur Le roman policier au Québec, sur le site de Photo/Société.

Sous la direction de Zila Bernd, Bernard Andrès et Vinesh Y. Hookoomsinh,Québec, Groupe de recherche sur les littératures de la Caraïbe (GRELCA), coll. « Essais », 2021, 330 p.
« Dans ce volume collectif, les lecteurs découvrent principalement l’aspect intellectuel de Maximilien Laroche – écrivain, professeur, spécialiste des littératures haïtienne, québécoise, française et créole, né en 1937 au Cap-Haïtien et décédé en 2017 à Québec, au Canada. Étant ses collègues et ses amis de longue date, nous voulons souligner aussi sa chaleur humaine et son sourire contagieux. Pour lui, l’amitié n’avait pas de barrières ni de frontières. Il était enchanté, enrichi et heureux à chaque rencontre. Cette qualité a contribué grandement à son bonheur, et au bonheur de ses amis, de ses collègues et de tous ceux qui l’ont rencontré.
Nous avons bien voulu rassembler dans ce livre des témoignages et des études en hommage à ce professeur inoubliable, à cet ami fidèle et à ce remarquable essayiste. Il nous a donné des leçons indéniables sur l’importance de prêter l’oreille à l’oralité qu’il aimait appeler « l’oraliture », c’est-à-dire à la voix de ceux qui n’ont pas laissé de traces écrites, mais dont la sagesse subsiste et a influencé l’écriture des écrivains et poètes d’Haïti et de la Caraïbe francophone en général. Maximilien a aussi attiré notre attention sur les figures de la mythologie haïtienne, comme le Bizango, le caméléon volant, qui serait une des figures dont le peuple haïtien se sert pour éclairer son histoire ».
(Fabula, 25 Janvier 2022 par Marc Escola (Source : Adina Balint)
Le livre est disponible en libre accès sur le site des Classiques des sciences humaines de l’Université du Québec à Chicoutimi, Québec, Canada.
Table des matières
PRÉFACE
Dany Laferrière de l’Académie française…………………………… 5
TÉMOIGNAGES
Maximilien Laroche : voyages en terre du Brésil
Zilá Bernd…………………………………………………………………… 11
Maximilien Laroche, un professeur-chercheur-
éditeur et un homme de culture
Fernando Lambert………………………………………………………… 19
Maxi
Françoise Tétu de Labsade…………………………………………….. 27
Prosopopée entre nos rives : à toi, Maxi
Bernard Andrès……………………………………………………………. 31
Maximilien Laroche, un hommage
Stéphane Martelly………………………………………………………… 39
Acarajé, le grand rapprochement avec
Maximilien Laroche
Licia Soares de Souza…………………………………………………… 43
Vision interculturelle : se voir dans
les yeux des autres
Yuho Chang………………………………………………………………… 49
Quarante-quatre ans d’amitié de
deux insulaires créoles
Jean-Claude Castelain…………………………………………………… 55
Hommage à Maximilien Laroche
Vinesh Y. Hookoomsing……………………………………………….. 57
ÉTUDES
Haïti : le poids des mots, de l’oraliture et de la langue haïtienne
Dire la société haïtienne : le poids des mots
de Maximilien Laroche
Roberson Édouard………………………………………………………… 63
La joie de comprendre : Maximilien Laroche
et son essai « Portrait de l’Haïtien »
Hérold Toussaint………………………………………………………….. 85
La lodyans haïtienne et Maximilien Laroche :
cheminement d’un patrimoine culturel
immatériel haïtien
Ricarson Dorcé………………………………………………………….. 105
Le poids de l’oraliture sur la littérature haïtienne
contemporaine
Sara Del Rossi……………………………………………………………. 131
Pou nou savalouwe Maximilien Laroche,
nan rèv pou rebati literati ayisyen an
Michel-Ange Hyppolite (Kaptenn Koukouwouj),
Jean-Robert Duré Placide,
Jobnel Pierre……………………………………………………………… 151
Transculturalisme aux Amériques
Transmission culturelle intergénérationnelle et
transculturalisme chez Marie-Célie Agnant
Adina Balint………………………………………………………………. 169
De l’exclusion aux dynamiques polyculturelles :
les écritures autochtones canadiennes
Patrick Imbert……………………………………………………………. 185
Mobilités et poétiques transculturelles dans
Case à Chine de Raphaël Confiant
Suzanne Crosta………………………………………………………….. 205
Créolisation, métissage, hybridisme, transculturation
Eurídice Figueiredo…………………………………………………….. 229
La solidarité transculturelle dans les ouvrages collectifs
et les témoignages de l’après-séisme haïtien
Alessia Vignoli………………………………………………………….. 243
NOTICES BIOGRAPHIQUES DES COLLABORATEURS ET COLLABORATRICES 261
POSTFACE
Maximilien Laroche, un ambassadeur des Amériques
Zilá Bernd, Bernard Andrès, Vinesh Y. Hookoomsing……… 267
ANNEXES
Biobibliographie de Maximilien Laroche……………………….. 273
Publications de Maximilien Laroche……………………………… 279
Photos souvenirs………………………………………………………… 303
Une enfance capoise
Maximilien Laroche……………………………………………………. 321
Études littéraires et Humour Studies. Vers une humoristique francophone,
sous la direction de Bernard Andrès et Yen-Maï Tran-Gervat, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2021, 169 p.
ISBN : 978-2-37906-048-9
Placé sous l’égide de l’Observatoire de l’humour (OH, Montréal) et du Réseau interdisciplinaire de recherches sur l’humour (RIRH, Paris), ce volume est co-dirigé par Bernard Andrès (UQAM) et Yen-Maï Tran-Gervat (Université Sorbonne nouvelle).
Il présente ce que pourrait être une « HUMORISTIQUE » francophone et explore les stratégies discursives liées à l’humour dans des corpus et avec des méthodes essentiellement littéraires. Analysant des textes de genres, d’époques et de traditions culturelles différentes, il regroupe une dizaine d’articles émanant de chercheur.e.s du Québec-Canada (Bernard Andrès, Jean-Marie Lafortune, Danielle Bobker, Jeanne Mathieu-Lessard, Lucie Joubert), de France (Yen-Maï Tran-Gervat, Will Noonan), de Pologne (Józef Kwaterko) et de Tunisie (Mokhtar Sahnoun).
Le Québec figure en bonne place dans les corpus ici analysés, qu’il s’agisse des formes contemporaines de la Comédie humaine au Québec, des filiations et des apories de l’humour québécois, de l’humour très particulier de Dany Laferrière, ou de l’humour littéraire des femmes au Québec. Un bibliographie critique sur ce nouveau champ d’études, l’HUMORISTIQUE, clôture ce volume qui fera référence dans le domaine.


Atlas littéraire du Québec, Éditions Fides (2020), sous la direction de Pierre Hébert, Bernard Andrès et Alex Gagnon.
Sur le site de l’éditeur : http://www.editionsfides.com/fr/product/editions-fides/ouvrages-de-reference/atlas-litteraire-du-quebec_852.aspx
Cette somme sans précédent regroupe 253 textes (avec de nombreux encadrés et illustrations) de 156 collaborateurs et collaboratrices. L’ouvrage offre une traversée englobante et plurielle du phénomène littéraire au Québec des origines à nos jours, en le saisissant dans la totalité de ses facettes et à partir d’une multitude d’angles de lecture.
Le Conseil d’administration de la Maison du Rire et de l’Humour s’est réuni ce 18 janvier pour décerner son « Prix du Livre d’Humour de Résistance 2019 » , et ce pour sa 6ème édition.2018
• « Le temps premier du récit québécois », in Zilá Bernd, Patrick Imbert et Rita Olivieri-Godet (dir.), Espaces et littératures des Amériques : mutation, complémentarité, partage, Les Presses de l’Université Laval, collection Américana, 2018, p. 65-86.
• Journal du siège de Québec, du 10 mai au 18 septembre 1759. Attribué à François-Joseph de Vienne. Nouvelle édition remaniée, mise à jour et présentée par Bernard Andrès et Patricia Willemin-Andrès, Les Presses de l’Université Laval, Collection À propos, 310 p.

• L’humour des Poilus canadiens-français dans la Grande Guerre, essai, Les Presses de l’Université Laval,186 p.

Recensions et entrevues:
« L’humour des Poilus canadiens-français ou comment être différents dans la guerre des autres » , entrevue de Bernard Andrès avec Sébastien Vincent,dans Le Québec et les guerres mondiales, 8 décembre 2018.
« Première Guerre mondiale: l’humour des poilus canadiens-français » : entrevue avec Bernard Andrès à l’émission 64 minutes le monde en français, TV5MONDE, 9 novembre 2018.
« Paysages et visages du simple soldat » recension/entrevue de Jean-François Nadeau, Le Devoir, 10 novembre 2018.
2019 (à paraître)
Bernard Andrès publiera chez Fides, avec Pierre Hébert et Alex Gagnon, l’ Atlas littéraire du Québec.